Rivière-du-Loup - La Fédération des médecins omnipraticiens du Québec (FMOQ) rend public aujourd'hui le rapport de son Groupe de travail sur l'accessibilité aux soins de première ligne, disponible au fmoq.org. 

Ce rapport contient des propositions ambitieuses qui ont comme objectifs de s'assurer que les patients inscrits auprès d'un médecin de famille et qui doivent obtenir un rendez-vous rapidement puissent avoir accès à leur médecin dans un délai raisonnable, et que tous les Québécois, inscrits ou non, puissent rencontrer un médecin omnipraticien en moins de 24 heures, lorsque leur état de santé le nécessite.

« Les médecins de famille ont répondu à l'appel au cours des dernières années. Ils ont notamment pris en charge plus d'un demi-million de nouveaux patients depuis novembre 2011, et ce, malgré une charge hospitalière inégalée en Occident et une pénurie d'effectifs toujours importante. Nous souhaitons maintenant passer à une nouvelle étape en se fixant collectivement deux grands objectifs : que les Québécois inscrits auprès d'un médecin de famille puissent obtenir une consultation médicale auprès de ce dernier en moins de trois jours (lorsque la situation le requiert), et que tous les Québécois, inscrits ou non auprès d'un médecin de famille, aient accès à un médecin omnipraticien en moins de 24 h pour une consultation semi-urgente », a affirmé le Dr Louis Godin, président de la FMOQ.

Divers moyens sont proposés dans le rapport du groupe de travail pour atteindre ces deux objectifs. Par ailleurs, les médecins, qui auront le choix de participer ou non aux mesures mises de l'avant par la FMOQ, devront évidemment modifier certaines de leurs façons de faire et se rendre encore davantage accessibles les soirs, les fins de semaine et les jours fériés, selon le plan proposé. De son côté, le gouvernement devra prendre les moyens pour offrir davantage de soutien technique et infirmier aux médecins de famille et un véritable accès aux plateaux techniques et à la consultation spécialisée pour les patients de ces derniers.

De plus, une reconnaissance administrative et économique plus grande du travail des médecins de famille en certaines circonstances et dans certains milieux cliniques doit également figurer à l'ordre du jour gouvernemental. Les médecins de famille sont prêts à faire différemment et plus, mais le gouvernement doit aussi impérativement faire sa part afin de mettre en place les conditions pour que cela soit possible.

« La FMOQ propose aujourd'hui des mesures ciblées et détaillées pour améliorer l'accès aux médecins de famille. Nous proposons entre autres la création d'unités d'accès populationnel (UAP), la plupart du temps à même des milieux cliniques déjà existants, qui permettraient à tous d'avoir accès à une consultation médicale avec un médecin omnipraticien en moins de 24 h pour une condition semi-urgente. Nous voulons aussi mettre en œuvre une série de mesures pour que les patients puissent obtenir une consultation rapide, en moins de trois jours, avec leur médecin de famille, lorsque la situation le requiert. On parle de propositions ambitieuses qui peuvent devenir réalité d'ici deux ans, selon nous, si le gouvernement du Québec adhère à notre plan. Pour le bien-être et la santé de nos concitoyens, espérons que ce sera le cas », a conclu le Dr Godin.

Source : Fédération des médecins omnipraticiens du Québec