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Nos rivières ont soif

durée 11 octobre 2017 | 16h40
  • N.D.L.R. La direction se réserve le droit d'abréger certaines lettres. L'opinion exprimée dans cette catégorie n'engage que leur auteur et ne reflète d'aucune façon la position du journal.

    Suite à un printemps d’inondations généralisées, suivi d’un été de sècheresses, nous nous retrouvons en ce mois de septembre, en situation d’étiage sévère notamment dans le Témiscouata! L’étiage c’est le débit minimum des cours d’eau durant l’année.

    Dans la rivière Madawaska, près de Dégelis, le débit n’est qu’à 3,5 mètres cubes par seconde en ce 21 septembre, alors que la moyenne des 12 dernières années est à 11 mètres cubes par seconde pour cette date. Il n’y a pratiquement plus d’eau dans la rivière. Le lac Témiscouata, qui alimente la rivière, est lui-même à son niveau plancher.

    Est-ce normal? Que le niveau des rivières baisse durant l’été et atteigne son minimum en septembre est tout à fait normal. Mais derrière ces évènements « normaux » se cachent des signaux préoccupants. C’est que les niveaux bas sont, en moyenne, de plus en plus bas d’année en année. De la même façon que les niveaux hauts sont, en moyenne, de plus en plus hauts.
    Autrefois, le niveau des rivières était plus stable. D’ailleurs, selon Ouranos (l’organisation québécoise de recherche sur les changements climatiques), les projections indiquent une augmentation en fréquence et en sévérité des débits d’étiage d’été pour les rivières du sud du Québec.

    Le niveau des cours d’eau est de plus en plus bas à la fin de l’été, et alors? La fameuse truite mouchetée est une espèce d’eau fraiche, claire et bien oxygénée. Or, des rivières très basses ont une eau plus chaude, moins claire dû au développement de la vie microscopique, et moins bien oxygénée dû à la prolifération des algues en eau stagnante.

    La truite mouchetée est emblématique au Québec. Tout le monde aime les truites (je pense). Pourtant, ces poissons nobles auront la vie de plus en plus difficile dans des rivières au débit de moins en moins stables. Un climat perturbé donne un cycle de l’eau perturbé. L’eau est intimement liée au climat.

    Pour préserver la qualité de nos rivières et de la pêche sportive, les gouvernements fédéraux et provinciaux, les villes, les municipalités et les citoyens doivent redoubler d’efforts dans la lutte aux changements climatiques. Cela passe entre autres par l’abandon rapide des combustibles fossiles comme source énergétique. Oui, il y a un lien direct entre changements climatiques et débit des rivières.

    Michel Grégoire, géographe et directeur de l’organisme de bassin versant du fleuve Saint-Jean

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