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La gestion d’un « Mayday » pour les pompiers

durée 4 mars 2011 | 10h21
  • Rivière-du-Loup – Les officiers cadres du Service incendie de Rivière-du-Loup ont récemment suivi une formation sur la gestion d’un « Mayday », l’appel de détresse d’un confrère. Ils font partie d’un premier groupe à avoir complété le cours offert par le Centre de formation continue de l’École Polytechnique de Montréal. Par le fait même, ils sont les premiers à procéder à la mise en place d’équipes appelées R.I.C. pour « Rapid Intervention Crew ».

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    Voici un extrait d'un « mayday » d'un pompier coincé dans une tour de Houston. Il ne s'agit pas d'un exercice. Comme le démontre sa respiration vers la fin du clip, il était minuit moins une quand il a été secouru.

     
    La deuxième partie, le sauvetage, se trouve ICI

    Cette formation se veut un véritable outil pour le Service incendie qui est à mettre en place une structure de sauvetage adaptée à ses propres moyens. « Outil est vraiment le bon mot. Avec cette formation, nous sommes en mesure de former, lors d’une intervention majeure, une équipe composée de membres qui veilleront sur leurs confrères à l’intérieur d’un bâtiment. En cas de "Mayday", c’est cette équipe qui interviendra », explique le directeur du Service incendie de Rivière-du-Loup, Éric Bérubé.
     
    Il ajoute : « Les pompiers qui composent cette équipe doivent aussi préparer le bâtiment, repérer les sources de dangers comme des barreaux aux vitres qui pourraient empêcher une évacuation et évaluer les risques, être prêts à intervenir s’il y a un appel de détresse. Ils doivent savoir où sont les gars et comment les sortir. » Par exemple, on placera à l’avance une échelle devant une fenêtre par mesure préventive. En cas d’évacuation d’urgence, l’échelle pourrait les sauver.
     
    L’équipe dispose d’un équipement spécialisé, d'appareils respiratoires, d’une lance incendie qui est à leur usage exclusif et surtout d’une marche à suivre qui rappel le « check book » des pilotes d’avion. L’officier réfère alors à un document, une « check list » qui se veut la marche à suivre dans toute opération de sauvetage.

    Le 15 janvier 2009, l'Airbus A-320 s'est littéralement a procédé à un amerrissage d'urgence sur les eaux froides de l'Hudson River qui traverse la ville de New York. Une prouesse du pilote qui tient presque du miracle. Un miracle dont la recette se trouve en partie dans le « check book » qui se trouve dans le cockpit. Une écoute de la boîte noire permet de réaliser les étapes que suivent à la lettre le pilote et son copilote. Le document dont dispose l'équipe R.I.C. a été conçu dans la même optique.

     
     
    En cas de « Mayday », qu’il survienne dans la lutte à un incendie ou dans un cockpit d’avion, l’improvisation n’a pas sa place. L’équipe est formée selon le type d’intervention. En cas d’appel de détresse, tous les pompiers présents sur le terrain devront basculer sur une seconde fréquence. Seule l’équipe R.I.C. conserve le contact.

    L’important est de permettre au chef des opérations de poursuivre sa gestion des opérations incendie et de permettre à l’officier qui prend en charge le sauvetage d’avoir les coudées franches, sans perturbation dans les communications.

    L’équipe R.I.C. est formée en fonction de l’intervention incendie. Éric Bérubé explique : « L’équipe se bâtit en fonction de l’alarme. Sur une intervention où quatre pompiers sont présents, l’équipe se limite à l’officier et au pompier qui est à la pompe, que l’on décrit comme « two out ». L’officier doit avoir son appareil respiratoire sur le dos. En deuxième alarme, on demande aux deux pompiers affectés au réapprovisionnement de se tenir prêts à intervenir, ils sont la structure embryonnaire du l’équipe R.I.C. En cas de troisième alarme, un officier est nommé à la tête de l’équipe et on lui affecte trois pompiers d’expérience ».

    Les officiers louperivois ont suivi cette formation à Matane.  « C’était la première fois que l’École Polytechnique sortait avec ce cours là et nous sommes le premier groupe formé au Québec à ce niveau », précise fièrement M. Bérubé. Les pompiers ont aussi visionné et écouté des cas réels de collègue américains en situation de « Mayday ». « Les gars avaient les yeux dans l’eau. Tu espères ne jamais avoir à passer par là, mais avec cette formation, nous sommes outillés pour y faire face », commente le directeur du service incendie.

    À noter que cette formation fait suite à celle dite « d’auto-sauvetage et gestion de l’air » qui est de niveau 1. La gestion du « Mayday » est de niveau 4 et a été offerte à l’ensemble du personnel. Il restera donc aux pompiers de Rivière-du-Loup à suivre les formations de niveau 2 et 3, ce qui est prévu pour l’année prochaine.

    À noter que cette gestion du fameux « Mayday » se fait de concert avec le pompier en détresse qui est maintenant formé pour formuler un appel de détresse. « C’est une formation majeur, un ajout important pour nous. C’est aussi rassurant pour les conjointes et familles de nos pompiers de savoir qu’en cas  de pépin, une équipe veille sur eux », termine Éric Bérubé.

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