État d’ébriété : une histoire qui ne tient pas la route
On le sait, c’est une mauvaise idée de prendre le volant en état d’ébriété, mais faire conduire son fils de 15 ans sans permis de conduire l’est tout autant. Un homme de 56 ans de Dégelis peut d’ailleurs en témoigner. Il a été condamné à payer une amende de 1000$ et a vu son permis suspendu pour un an le 26 janvier après avoir été intercepté au volant d’un véhicule avec un taux d’alcoolémie de 128 mg d’alcool pour 100 ml de sang, soit 48 mg de plus que la limite permise.
Alors qu’il avait consommé quelques bières pendant la soirée du 30 mars 2017, l’accusé a reçu un appel d’un membre de sa famille qui souhaitait revenir à la maison après son quart de travail. Il a pris la décision de confier le volant à son fils mineur sans permis de conduire. Ce dernier avait déjà de l’expérience de conduite dans des chemins forestiers. À noter que l’identité de l’accusé n’est pas révélée afin de protéger l’identité du mineur impliqué dans ce dossier.
Le véhicule conduit par le jeune homme a attiré l’attention des policiers de la Sûreté du Québec en raison de son système d’échappement bruyant pendant qu’il était immobilisé à un arrêt obligatoire. Ils ont qualifié la conduite de l’adolescent comme étant «irréprochable». Les agents ont actionné leurs gyrophares et le véhicule s’est immobilisé en bordure de la route.
Les policiers ont toutefois eu le temps d’apercevoir un changement de conducteurs rapide, selon leur témoignage en cour. Le jeune homme s’est jeté vers la banquette arrière alors que son père a pris place du côté conducteur du véhicule. L’accusé aurait alors déplacé la voiture de la voie publique vers un stationnement de garage situé à proximité.
Après avoir senti une odeur d’alcool se dégager de l’homme, les policiers de la SQ lui ont demandé de souffler dans l’ADA. Il a fallu six essais à l’accusé pour souffler correctement dans l’appareil. En raison du résultat obtenu, il a été mis en état d’arrestation. L’homme de 56 ans a été déclaré coupable d’avoir conduit un véhicule après avoir consommé une quantité d’alcool telle que son alcoolémie dépasse 80 mg d’alcool par 100 ml de sang le 26 janvier au palais de justice de Rivière-du-Loup.
En raison des versions contradictoires données par l’accusé et les agents de la Sûreté du Québec, le juge Martin Gagnon a décidé d’écarter certaines affirmations du contrevenant qui, selon lui, ne tenaient pas la route. Il a souligné que l’accusé avait réussi à souffler correctement dans l’ADA après qu’un des agents se soit demandé à voix haute s’il refusait en fait de souffler. Le refus de souffler dans l’ADA constitue également une infraction criminelle, indépendamment de l’état d’intoxication de l’accusé.
1 commentaires
enfant et ou des passagers se trouvent a bord en pareille situation.
Et la DPJ, elle fait quoi dans ce dossier ?