Un accidenté de la route interpelle la Ville de Dégelis
Dégelis - Le 20 janvier dernier, Sébastien Bouchard a perdu la maitrise de son véhicule dans une courbe prononcée de la 7e rue Ouest à Dégelis. Un accident lors duquel il a subi une importante blessure au bras et l’épaule. Dix vis et une plaque de métal fixées dans le bras plus tard, le jeune homme demande à la Ville de sécuriser la courbe.
«Ma vie est complètement chamboulée, j’en ai pour des semaines à m’en remettre. Les médecins ont dû me reconstruire la tête de humérus de l’épaule droite. Je ne peux plus conduire pour huit semaines et je suis dans l’inconnu quant à ma condition physique. Quelles seront mes séquelles ?», raconte M. Bouchard.
Il demande donc à la Ville de Dégelis de procéder à l’installation d’une glissière de sécurité et de panneaux réfléchissants indiquant la présence d’une courbe prononcée. «On doit impérativement, immédiatement voir au déglaçage de la chaussée. On doit mettre plus de sel. Si tout ça avait été en place, l’accident ne serait jamais arrivé», soutient le jeune homme.
À défaut de quoi, prévient-il, il pourrait poursuivre la Ville de Dégelis. «J’y songe. C’est certain que si rien n’est fait et que quelqu’un accepte de me représenter, je pourrais poursuivre. On ne va pas attendre un autre accident, une autre victime.»
DÉGELIS – MTQ
Toutefois, il faut savoir que la 7e rue Ouest est en fait une portion de la route 295, une route numérotée relevant donc du ministère des Transports du Québec. Cependant, la route est entretenue par le service des travaux publics de Dégelis, qui agit ici à titre de sous-traitant.
Suite à l’accident, le directeur du Service incendie de Dégelis, Claude Gravel a néanmoins noté l’absence de glissière de sécurité. «J’ai demandé au directeur général de la Ville de voir la possibilité d’installer des garde-fous.», souligne M. Gravel.
Rejoint par Info Dimanche, le directeur général de la Ville de Dégelis, Fabrice Beaulieu a confirmé qu’une demande a bien été formulée au MTQ. «La demande, qui a été bien reçue, sera analysée. Le ministère des Transports s’est montré ouvert et ira inspecter les lieux.»
Par ailleurs, M. Beaulieu a précisé qu’aucune demande ou plainte n’a été reçue à la Ville suite à l’accident de M. Bouchard.
ACCIDENT
Le 20 janvier, Sébastien Bouchard circulait sur la 7e rue Ouest, à une vitesse, soutient-il, se situant entre 30 et 40 km/h. En s’engageant dans une courbe, la voiture a dérapé sur de la glace noire et plongé dans un versant d’une vingtaine de pieds. Le véhicule s’immobilise sur le toit.
«Le véhicule s’est renversé. Pendant les tonneaux, j’ai fermé les yeux. Une fois arrêté, le moteur coupé, j’ai voulu sortir mon téléphone de l’accoudoir, mais il est tombé dans le parebrise. Je l’ai récupéré et j’ai appelé mon conjoint. Le moteur était coupé, mais la musique jouait. Je me suis concentré sur la musique. Je m’accrochais, j’essayais de me calmer.»
Il est demeuré coincé dans cette position plus de 40 minutes. «Mon chum était là après 15 minutes, une chance, mais j’ai vécu l’enfer. Les pompiers ont dû ouvrir l’auto, me stabiliser. Un pompier me tenait par le cou, un autre m’a aidé à basculer.»
Sébastien Bouchard effectue cette sortie publique pour que «personne d’autre ne vive ça», souligne-t-il.
6 commentaires
Je la voyais venir celle-là... du moment qu'il y arrive quelque chose avec une voiture il y a une armée de moralisateurs pour se lever et mettre la faute sur le méchant automobiliste sans même savoir de quoi il en retourne...
Si je suis votre logique personne n'aurait à mettre des rampes sur les galeries et les escaliers, car évidemment si quelqu'un chuterait se serait de sa faute...