Sylvie Vignet répond aux questions d’Info Dimanche
Dans le cadre de la dernière semaine de la campagne électorale à la mairie de Rivière-du-Loup, Info Dimanche a adressé sept questions aux trois candidats en lice. Les trois premières questions leur sont communes alors que les quatre dernières abordent des sujets qu’ils ont moins mis de l’avant dans leur campagne respective.
1. Au-delà du budget, quel sera votre premier geste concret le 6 novembre à titre de maire?
«Ça va être de rencontrer l’équipe des nouveaux conseillers qui va être en place, de regarder chacun de leur plan électoral, de regarder quelles orientations on va prendre par rapport à leur plan électoral, de tous. On va se donner des orientations claires que l’on va partager avec la direction générale dans les plus brefs délais. Pour la deuxième on va devoir recadrer le travail des élus et celui de la direction générale, dans le sens que chacun on a nos responsabilités; nous on fait de la politique et l’administratif par des gens qui doivent le faire.»
2. Comment faut-il gérer le parc industriel pour accommoder, conserver et attirer les entreprises?
«Je pense que l’on va devoir être plus souple dans notre façon d’accueillir les entreprises et à partir du moment où on crée de l’emploi et si c’est une plus petite industrie il va falloir ouvrir notre porte à ça parce que les plus grosses industries comme duBreton il n’y en aura pas des tonnes qui vont débarquer. Je pense que l’on va devoir aussi assouplir notre plan d’urbanisme pour faire en sorte que nos entreprises qui arrivent, on leur trouve des terrains pour commencer. C’est aussi possible d’agrandir le parc industriel, mais plus dans la partie où on est. Il faut aller dans le terrain de M. Sénéchal derrière l’entreprise de Café Resto; il y a aussi un espace avec le terrain de M. Bastille, en face de J. M. Bastille, il y a un grand champ là, il va falloir travailler ça.»
3. Comment attirer la main-d’œuvre à Rivière-du-Loup?
«On parle de rendre la ville attractive, on est attractif. Je pense qu’avec des évènements qui vont se succéder on va parler beaucoup de Rivière-du-Loup, du dynamisme de Rivière-du-Loup. En 2018 il y a Bienvenue Québec qui débarque, parce que vous savez le tourisme c’est une grosse manne à aller chercher. 2021 les Jeux du Québec, c’est gros on parle du national. 2023 c’est le 350e de Rivière-du-Loup et moi je veux amener un évènement signature à Rivière-du-Loup pour 2020, une séquence des cinq prochaines années qui fait qu’on va être une ville dynamique. Les jeunes qui veulent déménager dans des villes, ils regardent s’ils ont des expériences à vivre dans cette ville-là. Il y a aussi les commissions scolaires qui devront travailler avec nous autres et les entreprises pour diriger des gens qui sont en chômage ou simplement qui ne travaillent pas vers un emploi. Il y a des entreprises qui marquent ‘’Nous embauchons’’, il y a un lien entre les deux à faire surement, comment on le fait?»
4. Vous êtes contrôleur financier, comment éviter une hausse de taxes tout en conservant les nombreux projets sur la table, ou pas?
«Il faut vraiment contrôler nos dépenses, se repencher là-dessus. Concernant le Parc maritime, quand on aura vraiment la décision de la STQ, on va se rassoir et on va réfléchir comment on traite ce projet-là. Les autres projets, on va devoir y faire face. On devrait finir avec une dette de 34 M$, d’après moi si on retournerait autour de 45 M$ pour faire les trois gros projets (Parc maritime, étangs aérés et côte St-Pierre), ça serait une logique. Pour les augmentations de taxes, je vous dis que si on ne suit pas le cout de la vie on se pose un problème. Il ne faut pas dépasser ça, c’est clair on mettra des projets de côté. On a jamais fait bien plus que 10 M$ de projets par année, depuis je suis là c’est pas arrivé et ça n’arrivera pas. Il faut dire aussi qu’à chaque année on donne à peu près 4,6 M$ sur la dette; on peut faire 15 M$ de projets et on se retrouve à 10 M$ pareil.»
5. Foresta Lumina au parc des Chutes, en faites-vous un engagement officiel?
«Moi des engagements officiels, des promesses pour qu’au bout du compte que je dise ça marche pas, non. Moi ce que je dis, c’est qu’on va créer une commission du tourisme et attraits. Foresta Lumina au parc des Chutes, je trouve que ce serait super génial de mettre ça là. Peut-être que c’est pas là que ça va aller, mais il faut qu’on ait un évènement signature à Rivière-du-Loup, mais ça peut être tout à fait autre chose.»
6. Après 12 ans au conseil de ville, comment expliquer que les hauts fonctionnaires en mènent si large, comment rétablir la situation?
«Vous parlez de la direction générale, pourquoi il prend tant de place, c’est parce que le maire lui laisse la place. Nous avions un maire qui n’avait pas d’expérience et le directeur a pris l’espace que l’autre lui donnait. Moi avec mes 12 ans d’expérience, je le sais ce qu’il doit faire et ce qu’il ne doit pas faire. Donc l’expérience dans ça a joué un très mauvais tour à M. Gamache et ça va en jouer aussi un à M. Levesque s’il rentre là, il se fait bouffer. En plus, il ne faut pas oublier que M. Levesque n’est pas aimé par les fonctionnaires, ça fait deux ans que ça se chicane entre le maire, M. Poulin et M. Levesque. Ce climat-là ne s’effacera pas aussitôt que M. Levesque va rentrer, oubliez ça. J’ai beaucoup de respect pour M. Poulin, mais il va devoir être recadré et ça c’est non négociable.»
7. Comment gérer les possibles conflits d’intérêts avec vos implications à titre de comptable dans de nombreuses compagnies et avec un ami au cœur du développement économique de Rivière-du-Loup?
«M. Boucher je travaille pour lui depuis 30 ans, puis depuis 25 ans pour les Immeubles GLMC. Avant d’aller en élection en 2005, je suis allé voir maitre Deschênes et je lui ai posé la question ‘’Comment je fais pour être correct?’’. Ma façon de travailler, c’était de ne pas assister à aucune des décisions ou des discussions qui portaient sur les projets de M. Boucher ou de sa compagnie Promotion CC. C’est marqué partout, Mme Vignet se retire, Mme Vignet revient, autant dans les séances que dans les plénières. Je n’ai jamais intervenu vis à vis tous les élus qui ont été là pendant les 12 années. À partir du moment où je suis élue, entre le 13 novembre et le 31 décembre, je vais devoir faire la même procédure, ils sont six autour de la table pour prendre des décisions. Mais à partir du 31 décembre je quitte mes emplois, je termine l’année financière et je quitte. Je n’aurai plus aucun lien, j’ai bonne conscience par rapport à ça, faut que les gens soient rassurés.»
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