Témiscouata-sur-le-Lac – La campagne électorale semble tout sauf calme à Témiscouata-sur-le-Lac où les trois candidats à la mairie, Gilles Garon, maire sortant, André Loiselle et Bernard Côté, se livrent une guerre de mots et d'idéologie à travers différentes publications personnelles livrées aux citoyens.

BERNARD CÔTÉ

Le candidat Bernard Côté ne mâche pas ses mots à l'endroit du maire sortant et de l'équipe en place. Dans ses publications distribuées à la population et intitulées « Omerta sur la Ville 1 et 2 », M. Côté expose le résultat et le suivi de ses démarches pour contrer ce qu'il dit être un système de collusion tranquille pour en finir avec la loi du silence, imposé par le maire en place et ses acolytes. M. Côté soumet même des preuves. Il entend se présenter par devoir moral pour rétablir la démocratie.

« La base de tout c'est l'accès à l'information, énonce le candidat. On parle de consulter la population. Moi je dis qu'avant de consulter, il est impératif d'informer. Sinon, comment peut-on prendre une décision éclairée? Je suis analytique et rationnel. Je suis conséquent donc j'agis selon mes pensées. »

Bernard Côté affirme avoir entendu de nombreux commentaires négatifs à propos du conseil municipal en place et du maire et se dit prêt à se battre pour les gens qui ont peur de parler : « Je souhaite tout dévoiler au grand jour, je vais soulever chaque pierre. Moi, j'attaque de front! »

Le candidat rend également public une lettre de la Caisse dénonçant le maire d'avoir accordé un contrat sans appel d'offres. Pour lui, il est évident que le candidat André Loiselle est à la solde du maire Garon, se présentant comme troisième candidat pour diviser le vote d'opposition : « La campagne de salissage orchestrée par les petits amis du maire sur les ondes de CIEL-FM en est la preuve », soutient-il.

ANDRÉ LOISELLE

André Loiselle se défend bien de cette accusation que Bernard Côté porte à son endroit. Préférant agir dans le respect et la reconnaissance des bons et aussi des mauvais coups de l'équipe en place, M. Loiselle avoue que ses adversaires sont diamétralement opposés. « Si au départ j'ai approuvé la démarche de Bernard Côté, j'ai dû changer d'avis afin de proposer une réel alternative aux citoyens, soutient-il. Humblement, ça vaudrait la peine de donner la chance à un nouveau coureur qui apporterait une nouvelle vision et du positivisme. »

En ce sens, M. Loiselle souhaite convaincre des entreprises du secteur technologique, son propre domaine d'activités, à venir s'installer à Témiscouata-sur-le-Lac. « Je pense à l'industrie du jeu vidéo qui pourrait également attirer des jeunes », avance M. Loiselle qui souhaite agir autant contre l'exode des jeunes que pour le développement de nouveaux emplois.
Ainsi, André Loiselle croit que la fusion fait partie des bons coups : « La 85 est en construction. Je suis pour la promotion de la recherche avant le développement. Nous devons trouver comment unifier les deux quartiers, explorer les possibilités commerciales et industrielles. »

GILLES GARON

En entrevue à Info Dimanche, Gilles Garon soutient vivre cette campagne comme les autres et affirme que Témiscouata-sur-le-Lac est irrévocablement dans un mouvement de changements. « Pour avoir du changement, il n'est pas nécessaire de changer de maire », résume-t-il. Parmi les actions qu'il souhaite poursuivre, il expose notamment le développement et la réduction du compte de taxes. « Nous comptons entre autres sur deux axes principaux de développement soit les ressources en bois à valeur ajoutée raffinés et le tourisme de villégiature. En ce sens, Témiscouata-sur-le-Lac doit prendre sa place », exprime M. Garon.

Le maire sortant réfute toute supposition de Bernard Côté voulant qu'il existe une collusion entre lui et M. Loiselle. Il dit ne pas connaitre non plus les contacts de ce dernier avec des conseillers sortants. M. Garon réfute également toutes les accusations de M. Côté. Il affirme que son équipe donne beaucoup d'informations à la population et que ce n'est pas parce que son équipe ne veut pas lui donner les renseignements mais plutôt que les demandes de M. Côté ne sont pas assez précises.

De plus, il ajoute que le contrat cité n'existe pas, qu'il s'agit plutôt d'un paiement de la dette à long terme. Le maire sortant qualifie même les propos de Bernard Côté de diffamatoires et pose une question : « Qu'est-ce qu'il apporte véritablement comme changement? »