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L’immigration, une des solutions à la pénurie de main-d’œuvre

durée 28 novembre 2017 | 16h00
  • Mario Pelletier
    Par Mario Pelletier

    Journaliste

    Dans le cadre de sa tournée des régions en lien avec le Forum sur la valorisation de la diversité et la lutte contre la discrimination, le ministre de l’Immigration, de la Diversité et de l’Inclusion, David Heurtel, était à Rivière-du-Loup le 27 novembre pour discuter d’immigration et de main-d’œuvre.

    Le ministre Heurtel veut être à l’écoute des intervenants régionaux. «C’est la première fois que l’on parle de plein emploi au Québec et j’entends que les besoins de main-d’œuvre sont importants et urgents», a-t-il noté. Accompagné au Best Western Plus Hôtel Levesque par le ministre délégué aux Affaires maritimes et député de Rivière-du-Loup-Témiscouata, Jean D’Amour, le ministre Heurtel a rappelé que l’immigration est une des solutions à la pénurie de main-d’œuvre. Il a indiqué à un interlocuteur que les programmes pour favoriser l’intégration sur le marché du travail de personnes déjà en région seront maintenus. «Le taux de chômage est à 6 % dans la région, il avoisine le plein emploi», a précisé M. D’Amour.

    «Je désire régionaliser l’immigration, ce n’est pas l’affaire de Montréal. Il va falloir une présence du ministère de l’Immigration en région», a mentionné M. Heurtel. Une balle qu’a saisie M. D’Amour en lui soulignant que le KRTB était un bel endroit pour installer un tel bureau. «Ici comme dans d’autres régions, on a besoin de ressources humaines, je voulais que David voit le vécu de nos MRC», a mentionné M. D’Amour.

    PROPOSITIONS

    En présence d’environ 90 personnes à Rivière-du-Loup, M. Heurtel a donné l’exemple de l’entreprise Les Pâtes Alpha, qui emploie 28 personnes et pourrait en embaucher 28 autres à très court terme, pour exprimer ce besoin grandissant de travailleurs. Pour Stéphanie Poitras d’Aliments Asta qui emploie 500 travailleurs, la lourdeur administrative de la règlementation fédérale pour les travailleurs immigrants qui veulent obtenir leur statut permanent est un frein. «Le programme de travailleurs temporaires est contrôlé par le fédéral. On veut travailler avec eux, on se parle maintenant», a souligné M. Heurtel.

    Le ministre de l’Immigration voit d’un bon œil la création de projets pilotes en région. Il souhaite aussi augmenter les missions de recrutement à l’étranger. Il a également écouté une demande à l’effet que les attestations d’études collégiales et professionnelles (AEC et AEP) soient reconnues pour les immigrants au même titre que les diplômes d’études collégiales et professionnelles (DEC et DEP).

    ADAPTATION

    Des travailleurs immigrants ne réussissent pas à s’adapter à la vie en région et décident après un certain temps de s’en aller dans des plus grandes communautés comme Montréal (taux de chômage de 11 % chez les immigrants). «On pourrait former ici des gens pour accueillir des travailleurs étrangers pour réduire le fossé des cultures. Il faut plus d’accompagnement en région, nous devons avoir les ressources à cet effet. Nous devons accueillir les familles au complet», a mentionné le ministre Heurtel.

    Ces rencontres sont en fait un préambule au Forum sur la valorisation de la diversité et la lutte contre la discrimination qui se tiendra le 5 décembre prochain à Québec. Il s’articulera en quatre séances plénières portant sur l’emploi, la formation, la francisation et la lutte contre la discrimination. Le ministre a précisé qu’il annoncera certaines nouvelles mesures à l’occasion de cet évènement.

    commentairesCommentaires

    2

    • TF
      Trop facile
      temps Il y a 6 ans
      Quand le gouvernement est incapable de régler un problème, ses ministres amènent une supposée solution tel l'immigration, alors qu'ils ne réussissent même pas à franciser les immigrants et à les intégrer convenablement. Une belle porte de sortie qu'ils balancent dans le camp des entreprises. Et il faut les croire ?
    • G
      Gérald
      temps Il y a 6 ans
      C'est vrai qu'il faut ouvrir la porte a la ''bonne'' immigration car bien des postes, dont les Québecois de souches ne veulent pas, sont ouvert et les entreprises ne trouvent pas d'employé. Nous sommes propriétaire d'une résidence pour personnes agées et nous vivons ce problème de recrutement de préposés.
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