Dégelis – Le 23 novembre, le ministre Martin Coiteux, président du Conseil du trésor, était l’invité du Service de développement de la MRC de Témiscouata pour y prononcer une conférence devant près de 150 personnes. Comme toile de fond, on notait les négociations avec les employés de l’État.

À l’extérieur de l’Hôtel 1212 de Dégelis, plus d’une quarantaine de manifestants, des membres du Syndicat de l’enseignement du Grand-Portage (SEGP), lui ont fait savoir leur mécontentement envers les propositions du gouvernement du Québec. «Nous sommes ici au nom du Front commun», a précisé Luc Simard, deuxième vice-président du SEGP. «L’écoute n’est pas là, le premier ministre est en déficit d’attention. Avec la proposition du gouvernement, on recule de 15 ans», a mentionné le représentant syndical.

Outre une augmentation salariale, les professeurs réclament une diminution du nombre d’élèves par classe, des services de qualité pour les élèves particulièrement ceux ayant des besoins particuliers et une diminution de la précarité de l’emploi.

DÉFICIT ZÉRO

Le ministre responsable de l’Administration gouvernementale et de la Révision permanente des programmes a parlé de déficit zéro. La gestion des effectifs et de la rémunération est notamment l’un des quatre grands chantiers auxquels le gouvernement de Philippe Couillard s’est attaqué.

«Nous avons déposé des offres que nous sommes capables de payer. Nous essayons de trouver la meilleure entente possible pour ne pas faire de déficit et de ne pas augmenter les impôts. Nous devons maintenir la maison en ordre, nous ne pouvons pas retourner en déficit après tant d’efforts pour équilibrer le budget», a expliqué M. Coiteux. «On ne peut pas exaucer la dernière demande syndicale sans augmenter la TVQ de un et demi à 3%, on ne fera pas ça. Ce serait d’augmenter les impôts parce que l’on a mal négocié», a ajouté le président du Conseil du trésor.

Les trois autres chantiers dont parlait Martin Coiteux sont la révision des programmes, les organismes et structures gouvernementales de même que les technologies de l’information. «Le gouvernement dépense plus de trois milliards de dollars par année pour les technologies de l’information», a-t-il noté.

AU TÉMISCOUATA

Le ministre Martin Coiteux avait comme guide pour sa visite au Témiscouata le ministre Jean D’Amour, député de la circonscription. En avant-midi, ils sont allés voir les installations de Decacer et en après-midi celles du Groupe Lebel. Lors du diner, Guylaine Sirois, préfet de la MRC de Témiscouata, a remercié Martin Coiteux de s’être déplacé dans la région témiscouataine pour constater ce qu’elle a à offrir. Mme Sirois a notamment parlé des 300 entreprises acéricoles sur son territoire pour plus de 5 500 000 entailles, son industrie forestière et ses attraits touristiques notamment le parc national du Lac-Témiscouata.

AUTOROUTE 85

Pour sa part, M. D’Amour a rappelé l’importance des travaux de l’autoroute 85 pour rendre la circulation des véhicules plus sécuritaire. Il a d’ailleurs indiqué que l’inauguration officielle de la phase 2, à Témiscouata-sur-le-Lac et Dégelis, aura lieu prochainement. En effet, on roule maintenant sur l’autoroute 85 de Saint-Louis-du-Ha! Ha! jusqu’à la frontière du Nouveau-Brunswick. La phase 3 comprend les 40 derniers kilomètres entre Saint-Louis-du-Ha! Ha! et Saint-Antonin dont le début des travaux est prévu en 2017.