Rivière-du-Loup - Comme le chantait Jean-Pierre Ferland, le temps a été capricieux en juin au Québec. Alors que le sud a été frais et très pluvieux, le Moyen Nord a été confronté à la sécheresse avec moins de la moitié des précipitations normales.

En effet, depuis la mi-mai, certaines régions ont reçu plus de 300 millimètres de pluie, ce qui représente deux à trois fois la normale. Les régions de l’Estrie, de Québec et de la Beauce ont été les plus touchées avec des quantités oscillant entre 300 et 350 millimètres. Le nombre de jours avec de la pluie a été aussi plus élevé que la normale.

La température moyenne en juin a été sous la normale dans plusieurs régions du Québec. Les écarts à la normale oscillent entre -1°C et -3°C, surtout à Québec et vers l’est. Certaines régions ont même connu un épisode de gel au début juin (Saguenay et Lac-St-Jean). D’ailleurs, le nombre de jours avec des températures dépassant 20°C a été déficitaire partout, notamment à Québec (13 jours au lieu de 21), au Saguenay (14 jours au lieu de 19) et à Montréal (21 jours au lieu de 25).

Résultats?  La production agricole a été affectée. Les semis tardifs et le temps frais et humide ont retardé la croissance des cultures. Heureusement, le temps plus chaud des derniers jours de juin et du début juillet a permis de récupérer en partie cette situation. Certains fruits et légumes ont été endommagés par les gelées tardives. La fauche des foins est aussi retardée et la gestion des insectes, maladies et mauvaises herbes est aussi plus difficile à cause des périodes de temps sec trop courtes pour procéder aux traitements appropriés.

De plus, on enregistre des niveaux élevés, même historiques pour cette période, pour la rivière Richelieu et le lac Champlain.

Au même moment, les régions du Moyen Nord québécois ont connu du temps sec, ce qui a favorisé l’éclosion de feux de forêt importants. Ces incendies ont eu et continuent d’avoir des impacts majeurs sur la population du Moyen Nord et également sur la qualité de l’air au sud qui a connu un épisode de smog qui s’est propagé jusque dans l’extrême sud du Québec et en Ontario.

L'incendie majeur d'Eastmain (Baie James) a aussi eu des répercussions jusque dans le sud de la province, occasionnant plusieurs pannes d'électricité majeures dont celle du 3 juillet qui a entraîné l'interruption complète du métro de Montréal à l'heure de pointe.

Et ce n’est pas terminé. Le Service de météorologie du Canada continue de suivre la situation de très près car il est fort possible que cette tendance se poursuive autant dans le Moyen Nord que dans le sud, pour une bonne partie de l’été.

Source : Environnement Canada