Quotas porcins: désaccord à Saint-Arsène
Saint-Arsène – La demande de modification d’un règlement municipal concernant l’élevage porcin provoque certaines réactions présentement à Saint-Arsène. La directrice générale adjointe, Julie Lemieux, mentionne que cette demande touche quatre des 10 zones comprises dans les limites territoriales de la municipalité, soit la 24A, la 31A, la 32A et la 33A.
Dans le règlement que la municipalité veut modifier, on veut interdire toute production porcine dans les zones 31A et 33A, limiter le volume de production dans la nouvelle zone 32A, sise en périphérie au nord de la rue principale à proximité de l’autoroute 20, à 320 unités animales et faire passer de 638 à 800 la limite permise dans la zone 24A, cette dernière touchant une partie du chemin des Pionniers ouest. On veut aussi interdire toute production porcine dans toutes les zones limitrophes du village.
Globalement, le nouveau règlement permettrait au cheptel porcin d’augmenter de 2 158 à 2 610 unités animales. Cette augmentation ne toucherait en fait qu’un seul éleveur, Gilbert Dumont, qui exploite des parcs d’engraissement à forfait pour Viandes duBreton. Carl Thériault est un autre producteur porcin qui fait de l’engraissement à forfait pour Viandes duBreton. Les deux autres producteurs de Saint-Arsène, Claude Cayouette et Alain Gagnon, exploitent des pouponnières à forfait pour Groupe Dynaco.
SIGNATURE D’UN REGISTRE
Les citoyens de Saint-Arsène sont invités depuis le mercredi 5 juin dernier à signer un registre sur ce projet de modification du règlement en question, ce jusqu’au vendredi 17 juin à 16 h. On peut venir le signer à l’édifice municipal aux heures ouvrables. Le mercredi 12 juin, sept signatures y avaient été apposées et le minimum requis pour que la modification de ce règlement soit décidée par référendum est de 12 signatures.
Le dernier règlement adopté à Saint-Arsène en lien avec la production porcine remonte à 2000. En 2007, la MRC de Rivière-du-Loup entérinait un règlement en vertu duquel il était permis une production maximale de 800 unités animales par zone à l’intérieur d’une municipalité.
Julie Lemieux indique que Saint-Arsène aurait la possibilité d’héberger 8 000 unités animales sur son territoire mais qu’elle veut restreindre le cheptel à un maximum de 2 600. Une rencontre publique sur le projet de modification du règlement a eu lieu le 22 mai dernier et un règlement a été adopté en première séance le 6 juin.
Elle ajoute que les surfaces d’épandage sur les terres agricoles appartenant au producteur concerné respectent les normes du Comité consultatif agricole de Saint-Arsène et du ministère de l’Environnement, étant cautionnées par la firme d’urbanistes-conseils Gaston St-Pierre et Associés de Québec. Tout permis ne peut être délivré en vue d’implanter ou d’augmenter un élevage porcin sans un plan agro-environnemental de fertilisation (PAEF) en bonne et due forme provenant d’une firme accréditée.
RICHARD LEBEL EN DÉSACCORD
Le conseiller municipal Richard Lebel fait valoir un profond désaccord face à ce projet de modification du règlement que Saint-Arsène veut appliquer. M. Lebel invoque des principes de transparence, d’équité et de justice envers tous. Selon lui, il est injuste de vouloir changer un règlement dans une zone donnée pour plaire à quelqu’un en laissant en plan d’autres citoyens qui se débattent pour défendre leurs intérêts, faisant allusion à l’épineux dossier de l’extrémité est de la rue des Cèdres et de son milieu humide.
« Il est certain que je vais signer le registre. Et je souhaite que Saint-Arsène ira en référendum pour décider de la suite du projet de modification de ce règlement » a-t-il exprimé.
4 commentaires
C'est l'augmentation majeur VS la qualité de vie des citoyens qui écopent, entre autre chose...!
1 unité porcine = 5 porcs
Est-ce réserver uniquement aux membres de cette famille?????
Il y a environ 6000 porcs dans ce secteur ce qui respecte le règlement en vigueur passé en 2000. Nous ne voulons pas de nouvelle bauce à St-Arsène. La municipalité s'apprète à créer un précédent en ouvrant le règlement de l'An 2000 et continuera à le faire à chaque demande de permis dans le futur.