La tenue du G7 se fait sentir sur la rive sud du Saint-Laurent
Les dirigeants des pays réputés comme étant les plus grandes puissances économiques du monde ont beau se réunir dans la région de Charlevoix dans le cadre du fameux G7 dans les prochains jours, l’évènement a néanmoins eu un certain impact sur la rive sud du Bas-Saint-Laurent, notamment sur la question de la sécurité.
Rien n’est laissé au hasard pour cette rencontre hors de l’ordinaire prévue entre le 7 et le 10 juin. De la sécurité terrestre à la sécurité aérienne, en passant par les allers et venues sur le fleuve St-Laurent, tout est controlé par les autorités. La Gendarmerie royale du Canada (GRC), la Sûreté du Québec et les Forces armées canadiennes, entre autres, sont impliquées de près ou de le loin.
MILITAIRES
Près de nous, à Saint-André-de-Kamouraska, des militaires sont d’ailleurs à pied d’œuvre depuis le mois de mai pour faire de la surveillance aérienne par radar. Établis sur un terrain privé, ils auront l’œil sur un grand périmètre de 60 km autour du Manoir Richelieu où les vols seront restreints pendant la tenue du G7. Seuls des vols de sauvetage ou d’urgence pourraient par exemple être autorisés dans cet espace comprenant notamment Saint-André-de-Kamouraska et Rivière-du-Loup.
C’est donc dire que l’aéroport louperivois pourrait être sollicité pendant le Sommet. Le directeur Martin Hivon confirme d’ailleurs avoir rencontré la GRC à deux reprises afin de discuter. «C’est une situation exceptionnelle. [Pour fermer un espace aérien], ça prend un G7 ou des Olympiques», illustre-t-il. «Les leaders les plus puissants au monde sont de passage, alors c’est normal d’instaurer les mesures de sécurité en conséquence.»
Il n’est ainsi pas impossible que des avions des Forces armées canadiennes profitent de la proximité de l’aéroport de Rivière-du-Loup pour se ravitailler. L’administration locale risque cependant de connaître les intentions de la GRC à la toute dernière minute.
SÛRETÉ DU QUÉBEC
Du côté policier, le porte-parole de la Sûreté du Québec au Bas-Saint-Laurent, Claude Doiron, confirme que des agents de la région, comme partout au Québec, ont été déployés dans le cadre du sommet. Le nombre d’effectifs et les détails entourant leur présence et leurs tâches restent cependant un secret pour des raisons évidentes de sécurité.
«Même si des agents ont été assignés au G7, la couverture policière dans la région ne change pas», assure-t-il. «Certains policiers font plus d’heures actuellement afin d’assurer la couverture sur le territoire.»
Le 6 juin, plusieurs VUS Suburban noirs, utilisés par des employés qui travaillent à la sécurité de l’événement, ont également été aperçus à Rivière-du-Loup.
NM TRANS-SAINT-LAURENT
Enfin, la traverse Rivière-du-Loup-Saint-Siméon, qui ne fait pas partie du périmètre de sécurité surveillé par la Garde côtière canadienne, n’a effectué aucun changement à son horaire et à ses traversées. «Pour nous, le G7 ne change pratiquement rien. Nous avons tout de même eu une rencontre avec la GRC. Le message est clair : les employés doivent faire preuve de vigilance et rapporter les comportements qui sortent de l’ordinaire ou qui sont suspicieux», explique le directeur-général, Serge-Martin Denis.
L’équipage se dit aussi prête à faire face à une hausse d’achalandage, si jamais elle se présentait. Dans les dernières semaines, on a constaté une hausse d’environ 5 % de la clientèle en lien avec le G7. Des travailleurs, entre autres, résidaient de ce côté-ci de la rive. «On ne sait pas trop à quoi s’attendre pour les 3 jours du G7. C’est une première pour tout le monde (…) Nous sommes prêts à toute éventualité.»
Nul doute, d’ailleurs, que cette rencontre, qui attirera les yeux du monde entier sur Charlevoix, offrira certaines retombées économiques dans notre région, notamment du côté des hôteliers et des restaurateurs. Il est difficile, cependant, d'en évaluer la hauteur.
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