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Néodémocrates et conservateurs rejoignent le combat de Marie-Hélène Dubé

durée 17 mai 2018 | 06h55
  • Alors que l'élection fédérale de 2019 se profile à l'horizon, Marie-Hélène Dubé initiatrice du mouvement «15 semaines, ce n'est pas assez» accentue sa pression sur le gouvernement libéral de Justin Trudeau. C'est forte des appuis du Nouveau parti démocratique (NPD) et du Parti conservateur du Canada (PCC) qu'elle interpelle le gouvernement fédéral au sujet des prestations de maladie de l’assurance-emploi.

    Après un passage remarqué au Parlement d'Ottawa où elle a reçu l'appui du Nouveau parti démocratique (NPD) la semaine dernière, voici que le Parti conservateur du Canada joint sa voix à la sienne lors du conseil général du parti, tenu ce weekend à Saint-Hyacinthe.

    Six ans après s'être opposé au projet de loi C-291 qui visait à prolonger à 50 semaines les prestations de maladie, les conservateurs ont effectué un virage à 180 degrés et adopté par une écrasante majorité, 144 en faveur contre 14 en défaveur, une résolution faisant de la réforme de l'assurance-emploi un enjeu électoral.

      >> Aussi à lire : Assurance-emploi : parce que 15 semaines, ce n’est pas assez

    Marie-Hélène Dubé n'a pas caché son étonnement... et sa joie. «Avec satisfaction, et je l'avoue, un certain étonnement, je peux dire que les années se suivent, mais ne se ressemblent pas toujours !», a-t-elle lancé. Du même souffle, elle a remercié les députés Bernard Généreux et Steven Blaney pour leur implication, eux qui souhaitent voir la durée des prestations passer à 52 semaines.

    Pour l’occasion, les représentants de la circonscription de Montmagny - L'Islet - Kamouraska - Rivière-du-Loup arboraient fièrement un foulard rose en appui à la résolution, la 15e sur les 73 figurant dans le cahier de charge du conseil.

    NPD

    Le 8 mai dernier, Mme Dubé a aussi pris part à une période de questions entourée des députés néodémocrates Niki Ashton, Brigitte Sansoucy, Alexandre Boulerice et Pierre Nantel. Le NPD a reproché son manque de leadership du gouvernement. «Cet enjeu dépasse la partisanerie et demandons à nos collègues libéraux de la mettre de côté», a souligné Mme Ashton.

    Alors que le gouvernement Trudeau s'était engagé, il y a près de deux ans, à revoir les règles en vigueur, c'est plutôt le statuquo qui perdure. Pourtant en 2012, Justin Trudeau, alors simple député, avait voté en faveur du projet de loi C-291.

    La native de Rivière-du-Loup y a rappelé les raisons pour lesquels elle a lancé en 2009 une pétition réclamant la prolongation des périodes de prestations de maladie de l'assurance-emploi. À ce jour, elle a récolté plus de 600 000 signatures.

    Le même jour, Marie-Hélène Dubé a donc eu droit à une rencontre privée de 30 minutes avec le ministre fédéral de la Famille, des Enfants et du Développement social, Jean-Yves Duclos. «Cette rencontre visait à le sensibiliser davantage à l’injustice de cette loi, ainsi qu’à l’impact financier. Le Ministre s’est montré à l’écoute mais n’était pas en mesure de nous donné un échéancier.»

    COMBAT

    Marie-Hélène Dubé, 46 ans, mère monoparentale de deux enfants, a dû affronter trois cancers en cinq ans. Chaque fois, elle n'a eu droit qu'à 15 semaines pour faire face aux traitements, à 55 % de son salaire, avant de reprendre le travail. Irréaliste ? Poser la question, c'est y répondre.

    Mme Dubé a donc dû hypothéquer lourdement sa maison de Laval à trois reprises. Malgré tout, elle se dit chanceuse, plusieurs n’ont pas de propriété sur laquelle s’appuyer. Depuis l’entrée en vigueur de la loi en 1971, les patients atteints d’un cancer reçoivent des prestations d’assurance-maladie pour les 15 premières semaines.

    Marie-Hélène Dubé soutient que le régime public n’est plus représentatif de la réalité. «Ça ne correspond plus à 2018 et sur plusieurs facettes. La société n’est plus la même qu’il y a 46 ans, y compris en terme de survie aux cancers. Mais aussi, ces périodes de rémissions exigent du temps, comment se relever d'un traitement ou d'une chirurgie liés au cancer quand tu tiens à peine debout et que tu dois retourner au travail ?», lance-t-elle.

     

    commentairesCommentaires

    1

    • M
      Marco
      temps Il y a 5 ans
      c'est bizzare quand les conservateurs était au pouvoir Berny N'avait pas trop de compassion pour les gens sur l'assurance emploie....peut-être ne s'en rappel t'il pas ,mais moi je m'en souviens......
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