Sirop d’érable : à savourer…avec modération
Alors que la saison des sucres est en pleine ébullition au Québec, toutes les raisons sont bonnes pour savourer du bon sirop d’érable. Mais même si le produit possède de belles qualités, il ne faut pas oublier ce qu’il est : un sucre! Comme toute bonne chose, il est donc encore meilleur avec modération.
Acclamé comme véritable alternative au sucre blanc, à la cassonade ou au sirop de maïs, le sirop d’érable est une richesse sur laquelle les Québécois sont chanceux de pouvoir compter par sa qualité et son accessibilité. C’est aussi un élément de notre histoire, de notre culture et de notre économie.
Issu uniquement de la sève de l’érable, le sirop d’érable n’a (normalement) subi aucune transformation mis à part la cuisson. Cela en fait un produit naturel recherché et intéressant. «Au Québec, nous sommes chanceux de pouvoir compter sur des produits de belle qualité, contrairement aux sirops d’érable coupés que l’on retrouve parfois aux États-Unis par exemple», précise Marie-Ève Corbin-Auclair, nutritionniste-diététiste chez NutriSimple.
Il n’est d’ailleurs pas rare que l’industrie des produits de l’érable tente de positionner cet emblème québécois comme un produit «santé», mais il ne faut pas sauter aux conclusions. «Du sucre, c’est du sucre», clament les spécialistes, et sa consommation, comme toutes les sources de sucres libres, devrait être limitée. À cet égard, l’Organisation mondiale de la santé recommande de consommer moins de 50 g de sucre libre (environ 13 cuillères à thé) dans l’alimentation quotidienne.
BIENFAITS?
Il est vrai, cela dit, que le sirop d’érable contient plus d’antioxydants (polyphénols), de minéraux (zinc, manganèse et magnésium) et de vitamines, que le sucre blanc. Ensemble, ces composés ont un impact au niveau du système immunitaire, de la protection cellulaire et au niveau musculaire. Ils aideraient aussi notamment les personnes qui souffrent d’anxiété, de sommeil ou même de constipation, pour ne nommer que cela.
Selon Caroline Bernier, conseillère en alimentation chez Simply For Life, le sirop d’érable est également attrayant pour son indice glycémique faible, comparativement à d’autres sucres. «Il serait donc moins susceptible de faire grimper la glycémie, ce qui en ferait un choix plus judicieux pour les personnes diabétiques. Il demeure un aliment à consommer de façon occasionnelle et en quantité limitée», souligne-t-elle.
D’autres études récentes associent aussi le sirop d’érable à la prévention du diabète de type 2 et à la croissance de bonnes bactéries dans l’intestin. Des résultats qu’il faut prendre, du moins pour le moment, avec prudence et parcimonie.
Notons enfin qu’une cuillère à table (15 ml) de sirop d’érable fournit 55 calories, selon Santé Canada. C’est un peu moins que le miel et le sirop de maïs qui en comptent respectivement 66 et 59 pour la même portion.
UTILISATION
Chose certaine, le sirop d’érable a sa place à la maison et il peut aisément agir comme substitut au sucre raffiné dans toutes les préparations culinaires. Souvent, il est même possible de réduire la quantité indiquée sans perdre le goût sucré recherché. «C’est une option que l’on recommande avec le miel et la canne à sucre. Il faut prôner les aliments naturels et non transformés dans notre alimentation», rappelle Caroline Bernier.
Le sirop d’érable, le vrai, peut être utilisé à toutes les sauces…avec modération. Son goût sucré et ses arômes de caramel se mêlent volontiers aux boissons chaudes comme le café ou le thé, tout comme aux gruaux, gâteaux, salades de fruits et yogourts. Le sirop d’érable complimente aussi très bien les viandes, les volailles ou les poissons en marinade.
Produit de chez nous, le sirop d’érable est une gâterie qu’il faut chérir et savourer. La stratégie à adopter pour votre prochaine sortie à la cabane à sucre est de profiter de chaque cuillérée et non de vous y noyer!
BAS-SAINT-LAURENT
Nul besoin de rappeler que l’acériculture est un domaine important au KRTB et au Bas-Saint-Laurent. Selon les statistiques de 2016 compilées par la FPAQ, le Bas-Saint-Laurent et la Gaspésie ont produit près de 23,8 millions de livres de produits acéricoles, soit environ 16 % de la production totale du Québec. La taille moyenne des entreprises du Bas-Saint-Laurent et de la Gaspésie est de 15 500 entailles.
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