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Négociations : les groupements forestiers appellent les travailleurs à faire équipe

durée 9 avril 2018 | 06h32
  • Sept groupements forestiers du Bas-Saint-Laurent et de la Gaspésie s’unissent pour demander aux travailleurs sylvicoles de faire équipe avec eux afin de poursuivre le dialogue auprès des instances gouvernementales dans un but commun : améliorer les conditions de travail, assurer la rétention de la main-d’œuvre en place et favoriser le recrutement de nouveaux travailleurs pour assurer la pérennité d’une industrie qui en a bien besoin.

    Bien qu’ils soient favorables à l’ensemble des demandes des travailleurs et qu’ils soient conscients des enjeux de main-d’œuvre, la marge de manœuvre de la Société d’exploitation des ressources de la Vallée (SER), de la SER des Monts, du Groupement forestier de Témiscouata (GF), du GF de Kamouraska, du GF Métis-Neigette, du GF coopératif de la Péninsule et des Entreprises agricoles et forestières de Percé, sur le plan financier, est pour ainsi dire nulle.

    «Nous travaillons à l’amélioration des conditions de travail des travailleurs sylvicoles et nous sommes préoccupés par la rareté de main-d’œuvre, mais pour faire avancer le dossier, nous n’avons d’autre choix que de leur demander de se joindre à nous pour faire les représentations nécessaires auprès des instances gouvernementales qui fixent les prix et les règles du jeu dans les travaux sylvicoles», a déclaré Martin Landry, président de la Société d’exploitation des ressources de la Vallée.

    INDEXATION ANNUELLE

    Précisons que la grande majorité des travailleurs sylvicoles sont payés à forfait selon des taux annuellement indexés dans la Grille de la valeur des traitements sylvicoles non commerciaux en forêt publique, et fixés par le Bureau de la mise en marché des bois (BMMB), un organisme géré par le ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs (MFFP).

    «Le mécanisme en place prévoit des augmentations de salaire annuelles qui sont calculées dans les taux de la grille. Les indexations sont définies en fonction de l’Indice des prix à la consommation et du prix du carburant», a mentionné Sylvain Réhel, directeur général des Entreprises agricoles et forestières de Percé (EAF). Actuellement, «la marge bénéficiaire moyenne des travaux sylvicoles ne nous donne aucune latitude pour faire autrement», précise-t-il.

    Or, les principales demandes du Syndicat national de la sylviculture affilié à la CSN, qui négocie les conventions collectives dans une stratégie unifiée pour la région, convergent vers des augmentations salariales qui culminent à 3,5 % par année, auxquelles s’ajoutent trois journées de congés flottants payées en fin de saison si non utilisées.

    DES EMPLOYEURS ACTIFS

    Les employeurs du Bas-Saint-Laurent et de la Gaspésie sont activement impliqués depuis des années dans divers comités et tables de travail, en plus de multiplier les représentations politiques et de développer des partenariats pour valoriser les métiers de la forêt et leurs professionnels, dans un but concerté de favoriser de meilleures conditions de travail pour tous.

    D’ailleurs, depuis la perte du Programme de redéfinition de l’emploi en 2016 — et incidemment de certains acquis comme les journées de congés flottants — les groupements forestiers ont mis les bouchées doubles. Entre autres actions, les entreprises ont participé à la réflexion sur les grilles de taux en forêt publique et privée, travaillé avec le MFFP afin d’améliorer les conditions de réalisation des travaux sylvicoles sur le terrain et mis en place avec d’autres partenaires une table de concertation pour définir les enjeux liés à la main-d’œuvre en aménagement forestier, pour nommer que celles-là.

    «Nous sommes en mode solution. Nous souhaitons plus que tout que ces démarches jumelées à une action concertée avec les travailleurs sylvicoles puissent se traduire par une amélioration significative des conditions d’emplois d’une main-d’œuvre qualifiée et essentielle à la forêt et à l’économie des régions», conclut Gérald Landry, directeur général du GF du Kamouraska.

     

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