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L’Hôtel-Dieu de Rivière-du-Loup : déjà 50 ans de soins

durée 8 mars 2018 | 14h32
  • Marc-Antoine Paquin
    Par Marc-Antoine Paquin

    Journaliste

    Le 8 mars 1968, la grande région de Rivière-du-Loup pouvait enfin compter sur les services d’un nouvel hôpital régional, l’un des plus modernes de toute la province. Il y a donc 50 ans, c’était jour de fête à Rivière-du-Loup. Retour sur la construction de l’Hôtel-Dieu, aujourd’hui appelé Centre hospitalier régional du Grand-Portage (CHRGP). 

    C’est en janvier 1965 que les travaux de construction de l’Hôtel-Dieu de Rivière-du-Loup ont débuté, mais ce n’est que trois ans plus tard qu’il a finalement ouvert ses portes à ses premiers patients. Évidemment, le projet était dans l’air depuis plusieurs années du côté du gouvernement du Québec. Une annonce avait été faite en 1962 à la suite des efforts du Dr Alphonse Couturier, alors député régional et ministre de la Santé. 

    À la fine pointe, cet établissement est venu remplacer l’hôpital Saint-Joseph-du-Précieux-Sang. C’était un projet de grande envergure nécessitant un investissement de 7 millions de dollars, auquel s’ajoutait également une facture de 3 millions de dollars afin de l’équiper convenablement. À titre comparatif, la Banque du Canada estime que 10 M$ en 1960 équivaut à environ 85 M$ en 2018. 

    AMÉLIORATIONS

    À l’ouverture, 34 patients ont été transportés en ambulance vers le nouveau centre hospitalier qui était l’œuvre de l’architecte louperivois Albert Leclerc. Moins de quatre heures plus tard, le département d’obstétrique et tout l’hôpital étaient inaugurés de belle façon. Un premier bébé, enfant de M. Roger Martin de Saint-Modeste, venait de naitre. Une nouvelle qui avait réjoui tout le monde, y compris le ministre de la Santé de l’époque qui en avait eu vent. 

    «Les équipements et les locaux étaient très développés. En termes d’améliorations, c’était de l’ordre de 100 %. C’était immense pour la région, immense», se remémore le Dr Richard Côté, médecin à l’Hôtel-Dieu dès son ouverture à l’âge de 38 ans. 

    En mars 1968, l’hôpital avait mis 125 lits à la disposition des bénéficiaires. Graduellement, près de 100 lits d’urgence, d’observation, de médecine, de soins intensifs, de chirurgie et de psychiatrie ont été ajoutés. Il y avait une capacité totale de 250 lits. 

    Côté personnel, tout près de 375 personnes étaient embauchées au cours des trois premiers mois de 1968. Elles étaient affectées aux différents services, suivant ses qualifications et son expérience, pour répondre le mieux possible aux besoins. 

    «Il y avait beaucoup d’espace, c’était un charme. La construction de l’Hôtel-Dieu a aussi permis l’arrivée de médecins spécialistes de l’extérieur par la suite, une grande avancée pour Rivière-du-Loup. C’était également un grand plaisir de travailler avec les infirmières qui connaissaient bien leurs dossiers. Les gens étaient soignés et soulagés», ajoute M. Côté qui a annoncé sa retraite en 1996, mais a repris du service, quelques années plus tard, au CHSLD de Saint-Cyprien. 

    NOMBREUSES PERSONNALITÉS

    À l’époque, le Conseil des médecins de l’Hôtel-Dieu regroupait 14 médecins. Son exécutif se composait de Guy Tardif, président, Edgar Dubé, vice-président, Yves Godbout, 2e vice-Président et … Richard Côté, trésorier. Le premier directeur général de l’Hôtel-Dieu a été Omer J. Laviolette.

    L’inauguration officielle de l’Hôtel-Dieu a eu lieu quelques mois plus tard, le 11 aout. La cérémonie était présidée par le ministre de la Santé, Jean-Paul Cloutier et le ministre d’État à la Santé, le Dr Roch Boivin. Ils étaient entourés des députés de Rivière-du-Loup, de Kamouraska et de Témiscouata, Gérard Lebel, Adélard d’Anjou et Montclam Simard, du maire Rosaire Gendron et des présidents de la Corporation de l’Hôtel-Dieu et du Conseil des Médecins, le juge Bertrand Laforest et le Dr Guy Tardif, notamment. 

    L’Hôtel-Dieu est devenu le Centre hospitalier régional du Grand-Portage (CHRGP), une appellation soulignant son rôle régional dans le KRTB (Kamouraska, Rivière-du-Loup, Témiscouata, Les Basques), en 1986. Cette même année, on inaugurait le Pavillon Alphonse-Couturier en hommage à cet homme politique qui a joué un rôle très important dans l’ouverture de l’hôpital. 

    En 1993, des travaux d’agrandissement ont permis, entre autres, l’aménagement de locaux pour la réadaptation et la médecine nucléaire. Une étape de plus vers le CHRGP que l’on connait aujourd’hui.  

     

     

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