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Regroupement de Saint-Patrice à Rivière-du-Loup : aucun regret

durée 4 janvier 2018 | 06h32
  • Marc-Antoine Paquin
    Par Marc-Antoine Paquin

    Journaliste

    *En 2017, votre journal Info Dimanche a célébré ses 25 ans de publication. En cette année particulière, nous vous offrons un retour sur certains des faits ayant marqué notre région en compagnie de ceux qui les ont animés.

    Rivière-du-Loup serait-elle la ville que l’on connaît maintenant sans sa fusion avec Saint-Patrice? Certainement pas. En 1998, après beaucoup de travail et de longues négociations, le regroupement s’est finalement réalisé. Aujourd’hui, il est vu comme une belle réussite et ses principaux artisans n’ont aucun regret.  

    À l’époque, Jean-Guy Dionne était maire de Saint-Patrice. Il se souvient d’un projet «positif» qui a eu un impact direct sur le développement du grand Rivière-du-Loup. «Avant la fusion, le parc industriel accueillait un ou deux nouveaux entrepreneurs par année. Une fois le regroupement fait, il y avait de l’espace et il y a même eu trois phases d’agrandissement au cours des années suivantes. C’était majeur sur le plan économique», illustre-t-il. 

    Au début novembre 1998, précisément 1000 citoyens de la municipalité de Saint-Patrice ont voté «oui» à la proposition de regroupement, soit dans une proportion de 75 %. Le taux de participation avait été de 60 %. Le résultat ne faisait donc pas de doutes.

    Il faut dire que ce référendum faisait suite à l’annexion du secteur «Casgrain-d’Amours», névralgique et important pour la municipalité de Saint-Patrice, survenu quelques mois plus tôt. Là aussi il y avait eu vote et l’exercice avait été approuvé par le ministre des Affaires municipales, Rémy Trudel. Une tentative de regroupement avait aussi été réalisée en 1995, cette fois sans succès. 

    17 801 CITOYENS

    À la suite de l’adoption du décret par le gouvernement, un conseil provisoire formé de Mme Levesque, mairesse, Jean-Guy Dionne, pro-maire, et des 12 conseillers du temps, a veillé à l’administration de la nouvelle ville jusqu’à l’élection générale du 1er novembre 1999. «Nous avons formé une bonne équipe. Ça s’est fait sans douleur, mais non pas sans discussion!», se rappelle d’ailleurs Denise M. Levesque, le sourire dans la voix. 

    Au 1er janvier 1998, la population permanente de Rivière-du-Loup était de 14 721 habitants et de 3 080 à Saint-Patrice pour un total regroupé de 17 801. Plus encore, le territoire de la Ville de Rivière-du-Loup est passé de 16 kilomètres carrés à plus de 80. 

    Pour la petite histoire, Jean-Guy Dionne raconte que les nouveaux arrivants à Saint-Patrice indiquaient déjà Rivière-du-Loup sur leur permis de conduire. «Les gens étaient en faveur. Ils savaient que c’est ce qu’il faillait faire. Je n’ai jamais reçu des critiques par la suite.»

    «Ce fut un processus excessivement long, mais pour un bon résultat», indique Mme Levesque. «Quand les gens arrivaient ou quittaient Rivière-du-Loup, il fallait passer par Saint-Patrice. La municipalité bordait Rivière-du-Loup et compliquait aussi son développement. Le regroupement a été excessivement positif.»

    ET AUJOURD’HUI? 

    Évidemment, la question des fusions est toujours d’actualité. Si la situation n’est pas la même, peut-être pas aussi naturelle, Jean-Guy Dionne et Denise M. Levesque aimeraient bien un regroupement de Rivière-du-Loup avec Cacouna, Notre-Dame-du-Portage et Saint-Antonin. 

    «Pour moi, c’est l’avenir. Ces municipalités utilisent déjà les services de la ville. Ce serait bon pour l’économie, le développement et le poids politique. Et puis, tu le négocies ton regroupement!», lance-t-il. «Mais comme pour le cas de Saint-Patrice, il faut une volonté politique. Il faut le vouloir.»

    «La création d’un grand Rivière-du-Loup est importante et aurait un impact certain. Je crois que c’est par là que passe le développement du port de Gros-Cacouna, par exemple», estime à son tour Mme Levesque. 

    La municipalité de Saint-Patrice ne fait plus partie du paysage louperivois. Elle y est toujours, historiquement, mais le quartier s’est bien intégré et il s’est développé beaucoup. Aujourd’hui, Rivière-du-Loup est elle-même, entière. 

     

    commentairesCommentaires

    6

    • OAR
      Oui au regroupement
      temps Il y a 6 ans
      Intéressant! Voilà un fait qui prouve qu'un regroupement de municipalités peut être bénéfique pour une population. Je suis pour le regroupement de Cacouna,St-Antonin et ND-du-Portage avec la ville de RDL pour un meilleur poids politique et le développement économique de notre région.
      Le problème est toujours le même: le refus ou le discours négatif de nos élus qui protègent leur petit siège de maire par intérêt strictement personnel.
      Je souhaite que nos leaders économiques et politiques en faveur d'un regroupement se fassent entendre, la population est majoritairement en faveur, vous allez voir!
    • RL
      René Lapointe
      temps Il y a 6 ans
      Je suis entierement d'accord avec la fusion Portage,Cacouna, St-Antonin et même St-Modeste et St-Arsène.
    • D
      Denis
      temps Il y a 6 ans
      Quelle bonne idée fusion de cacouna, st Antonin. Et notre dame du portage
      3 villages dortoirs qui dépendent entièrement de riviere du loup. Clairement une fusion. C’est écrit dans le ciel et je sens même que des discussions sont déjà en cours
    • D
      David
      temps Il y a 6 ans
      Une fusion est nécessaire pour le bas en de la région . Ca va prendre des Vrai leaders pour mener ce dossier
    • RL
      René Lapointe
      temps Il y a 6 ans
      Les lesders nous les avons. C'est la volonté de tous qu'il faut et surtout un ''laché'' prise de certains leaders de ces municipalités.
    • RL
      René Lapointe
      temps Il y a 6 ans
      @Denis,
      Cacouna n'est pas un village dortoir, mais N.D. du Portage oui.
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