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Saint-André s’attaque à son problème de moustiques

durée 11 août 2017 | 13h05
  • Marc-Antoine Paquin
    Par Marc-Antoine Paquin

    Journaliste

    Épuisée par le nombre de moustiques envahissants sur son territoire pendant la période estivale, Saint-André-de-Kamouraska prend les choses en main. Elle est devenue la toute première municipalité du Québec à se munir de bornes antimoustiques, une technologie développée par une entreprise française.

    Saint-André est prise d’assaut par ce problème depuis bon nombre d’années. Située près d’un marais, de champs agricoles et possédant plusieurs petits plans d’eau, elle est l’endroit parfait pour la reproduction rapide des moustiques. Si bien que la qualité de vie de ses habitants en est affectée.

    «Quand il n’y a pas de vent et que c’est humide, on ne sort presque plus à l’extérieur, on évite les activités extérieures. Pourtant, Saint-André est reconnu pour son plein air (…) C’est vraiment difficile pour tout le monde, y compris les touristes qui viennent en visite», témoigne le maire Gervais Darisse.

    L’administration municipale a donc mis en place un plan d’intervention. Un comité citoyen a aussi été formé sur la question et des rencontres ont eu lieu. Après avoir évalué plusieurs options, dont l'arrosage d'une substance biologique dans le marais, le Bti, Saint-André a notamment opté pour des pièges antimoustiques propres et écologiques. Vingt-huit ont été achetées pour un investissement d’environ 50 000 $.

    «Le Bti est ce qui est majoritairement utilisé au Québec, mais il ne fait pas l’unanimité. C’est dispendieux et les recherches ne sont pas toutes concluantes concernant son impact sur l’environnement. Pour nous, les bornes se sont révélées être la meilleure alternative», explique Francine Côté, conseillère municipale et membre du comité citoyen.

    Les bornes «urbaines» ont été disposées tout au long du village. Un bon nombre forment une barrière entre la municipalité et le marais situé au nord. Les autres se trouvent au sud du côté des champs agricoles. «Une borne couvre environ 60 mètres, donc plus d’une propriété.»

    ENTREPRISE QISTA

    Les dispositifs antimoustiques ont été développés par des entrepreneurs du sud de la France où la présence de ces petits insectes nuisibles ne rend personne indifférent. L’entreprise QISTA y connaît d’ailleurs beaucoup de succès comme l’a remarqué le maire Darisse lors de ses visites en Europe.

    «Il y a deux éléments qui attirent les moustiques vers l’homme : l’expiration dans le processus de respiration et l’odeur corporelle. La machine attire les moustiques en reproduisant cela. Ils sont ensuite aspirés dans une cheminée et piégés dans un petit filet.»

    Pour le moment, Saint-André teste la performance des bornes et s’assure qu’elles soient bien positionnées. Évidemment, celles-ci seront plus efficaces l’été prochain puisqu’elles seront installées dès le mois d'avril. On espère alors que la reproduction massive des insectes sera évitée.

    Les bornes antimoustiques sont l’une des méthodes entreprises par la municipalité pour contrer la nuisance des moustiques. Les autres sont l’élimination des nids de ponte chez les citoyens et le développement des nids d’oiseaux et de chauves-souris, des prédateurs.

    Notons que la microbrasserie Tête d’Allumette a elle aussi fait l’acquisition de deux bornes antimoustiques pour son établissement. 

     

    commentairesCommentaires

    2

    • R
      Robert
      temps Il y a 6 ans
      Adieu les moustiques... Adieu les oiseaux.
    • M
      Moustix
      temps Il y a 6 ans
      Mon cher Robert, il y a très peu de moustiques à Rivière-du-Loup et plein d'oiseaux! Je crois qu'il y a suffisamment de moustiques à Saint-André pour remplir les pièges, nourrir les oiseaux qui ne sont pas obligés de se tenir à 50 mètres de la rue Principale où l'on tente de réduire le nombre de moustiques et continuer de piquer quelques humains!
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