Parc éolien Nicolas-Riou : l’étape du levage est commencée
Après plus d’un an de travaux d’aménagement et de préparatifs, le site du parc éolien Nicolas-Riou est désormais prêt à recevoir les composantes des 65 éoliennes qui y seront montées dans les prochains mois. Déjà, plusieurs sont en voie d’être complétées.
Ce vendredi 21 juillet, un important groupe de dignitaires bas-laurentiens (députés, maires, préfets, etc.) ont visité une section de l’imposant chantier. Ils ont pris connaissance, de leurs propres yeux, de l’ampleur du projet et des étapes qui ont été franchies au cours de la dernière année.
Après le déboisement en mai 2016, l’équipe responsable du projet a ainsi travaillé à la construction et l’amélioration des chemins, a réalisé les ponceaux et les systèmes de drainage et a notamment érigé les importantes fondations des éoliennes. Tout le système électrique a également été fait sous le sol.
«L’ensemble des travaux civils étant majoritairement exécutés, nous sommes effectivement en plein cœur du transport des composantes et de l’étape du levage. C’est valorisant, puisque c’est la partie visible, mais il ne faut oublier qu’énormément de travail a été nécessaire pour y arriver», a partagé Catherine Thomas, développeur sénior chez EDF Energies Nouvelles Canada, la compagnie privée partenaire dans ce projet.
Jusqu’à présent, trente des 65 éoliennes ont commencé à s’élever vers le ciel, mais aucune n’est complétée en entier. Les imposantes pales n’ont d’ailleurs pas encore atteint le chantier.
«Une éolienne est formée de 11 éléments. Celles qui sont visibles sont les cinq sections de tour, la nacelle qui comprend des composantes électriques, le moyeu et les pales d’éoliennes. Chaque pièce est montée individuellement et l’assemblage complet nécessite une importante logistique. Tout est prévu rigoureusement», a-t-on mentionné.
RETOMBÉES
Le parc éolien Nicolas-Riou, qui est détenu à parties égales par le public et le privé, est un projet nécessitant un investissement d’environ 500 millions de dollars pendant les phases de développement et de construction. Le nombre d’employés sur le site a grimpé jusqu’à environ 400 au plus fort de la réalisation. Une petite équipe continuera de travailler pendant les deux semaines de la construction.
Vendredi, le président du comité Énergie éolienne Bas-Saint-Laurent, Michel Lagacé, était très enthousiaste. «C’est beaucoup de fierté. Ce projet, on l’a imaginé en 2008 et maintenant, on le concrétise. C’est beaucoup de retombées économiques pour nos MRC. Au 30 juin 2017, on parle de plus de plus de 6 M$ de retombées directes dans la MRC des Basques, 1,7 M$ pour Rimouski-Neigette et environ 8 M$ pour le reste des territoires, y compris la Première Nation Malécite de Viger. C’est beaucoup, beaucoup d’argent. Ce sont de très bonnes nouvelles.»
Certaines municipalités, comme Témiscouata-sur-le-Lac, comptent d’ailleurs déjà les revenus éoliens comme une entrée d’argent pour leurs perspectives d’avenir. Michel Lagacé estime qu’elles font bien, puisque «c’est du concret».
«Des chantiers qui permettent des retombées comme celles-là, il n’y en a pas d’autres. Ça va offrir aux municipalités la capacité d’intervenir en développement économique et en développement social (…) L’argent sera au rendez-vous. Souvent même, pour les gisements éoliens, les résultats sont meilleurs que prévu», a-t-il ajouté.
Selon les ingénieurs, la mise en service du parc est toujours prévue pour le 1er décembre prochain. Ils sont confiants que l'échéancier sera respecté, même si certaines complications sont survenues dans la livraison des pièces.
Plus de détails à venir...
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