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Des écoles en «mauvais état», mais…

durée 8 mars 2017 | 15h55
  • Marc-Antoine Paquin
    Par Marc-Antoine Paquin

    Journaliste

    Dans un document rendu public cette semaine, le ministère de l’Éducation soutient qu’une dizaine d’écoles des régions du Kamouraska et de Rivière-du-Loup sont dans un état de vétusté avancé. D’un point de vue des besoins, il a raison, mais tous les établissements restent sécuritaires, assure la Commission scolaire. 

    Ainsi, selon le rapport daté de mars 2016, dix écoles primaires et une école secondaire se sont vu attribuer une cote «D» par le ministère, ce qui signifie qu’elles sont en «mauvais» état physique et que des travaux de réfection s'imposent. Aucune école n'a reçu la cote «E» pour «très mauvais».

    Sur tout le territoire, les trois écoles qui ont les moins bonnes notes sont situées respectivement à Rivière-du-Loup, Saint-Paul-de-la-Croix et Saint-Épiphane. Il s’agit des écoles La Croisée II, La Chanterelle et Notre-Dame-du-Sourire. Ensemble, ces trois établissements primaires ont une valeur de remplacement évaluée à tout près de 6 millions de dollars. 

    Selon le document, la Commission scolaire Kamouraska-Rivière-du-Loup possède 43 bâtiments (écoles primaires, secondaires, formation générale des adultes, formation professionnelle et autres) sur tout le territoire. Ils cumulent une cote (moyenne) de «C», c’est-à-dire «satisfaisant». La valeur totale de remplacement est estimée à 373 617 648 $. 

     

    PRÉCISIONS 

    Avoir des écoles en «mauvais état» aux yeux du ministère est une première pour la Commission scolaire Kamouraska-Rivière-du-Loup. En effet, au printemps 2015, l'indice de vétusté pour l’ensemble de ses établissements était d’à peine 3,86 % et les cotes valsaient entre «très bon», «bon» et «satisfaisant».

    En 2016, l'indice s’est élevé à plus de 11 %. Un bond très important, puisqu'en temps normal, la Commission scolaire peut s'attendre à une hausse d'environ 2 %. 

    Pour Éric Choinière, secrétaire général à la Commission scolaire, cette situation s'explique par le fait que le gouvernement ait demandé aux commissions de lui fournir, dans un délai de cinq ans, des informations plus précises sur l'état de ses bâtiments.

    Avant 2015, l'état des écoles était évalué sur huit éléments, soit les portes, les fenêtes, l'enveloppe extérieure, la toiture, la ventilation, le chauffage, la climatisation, etc. Maintenant, on prend aussi en compte des éléments plus dispendieux comme la réfection des planchers et la tuyauterie pour les toilettes, notamment. Ces projets de travaux bonifiés ont eu un impact certain sur les cotes. 

    «Nous avons fait l’exercice très rapidement et nous en payons le prix aujourd’hui au point de vue de la cote, tout comme plusieurs commissions scolaires d'ailleurs (...) Les besoins sont bien là et nous nous assurons de faire un suivi, mais tous les élèves sont bien en sécurité. Nos écoles ne sont pas en décrépitude», a souligné Éric Choinière, secrétaire général à la Commission scolaire.  

    Depuis le printemps dernier, plusieurs travaux ont d'ailleurs été réalisés dans différents établissements de la région. D'autres chantiers sont aussi prévus au cours des prochains mois, notamment à Saint-Épiphane. «Nous avons une bonne qualité de bâtiments, nous n’en sommes pas gênés, mais il est évident que nous voulons travailler à leur amélioration.» 

    Ultimement, cette nouvelle façon de faire permettra un meilleur financement auprès du gouvernement. Cette année, la Commission scolaire a reçu environ 6 M$ pour les travaux de réfection de ses écoles. 

    Collaboration : Andréanne Lebel

     

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