Rue des Cèdres : il n’y aura pas de référendum, tranche la Municipalité
Les travaux de prolongement de la rue des Cèdres à Saint-Arsène se poursuivront sans qu’un référendum soit tenu auprès des citoyens, comme le demandait les Entreprises Lavoie-Dion. La Municipalité a annoncé cette décision le 7 novembre en soirée lors de la séance du conseil municipal, devant une soixantaine de citoyens.
La rue des Cèdres débouchera donc finalement sur la rue de l’Église. L’abattage des arbres étant maintenant terminé, l’épandage de gravier pourra à son tour être réalisé sur le site avant l’hiver, suivant ainsi le plan initial de la Municipalité. Ces travaux, qui ne devraient plus être interrompus, doivent se conclure au début décembre.
L’ensemble du conseil municipal a été unanime dans ce dossier. La semaine dernière, cette dernière espérait «pouvoir en finir avec ce débat-là qui n’en finit plus». Depuis plusieurs mois, Mme Bérubé rappelle que les deux dernières élections municipales ont été remportées entre autres sur le sujet de la rue des Cèdres. Les citoyens veulent aussi que cela se termine, estime-t-on.
RÉFÉRENDUM
Rappelons qu’il y a quelques semaines, les Entreprises Lavoie-Dion avaient demandé une injonction à la Cour supérieure du Québec pour interrompre les travaux. Ils se basaient sur le fait que, selon le rapport d’une firme d’ingénierie, le prolongement de la rue des Cèdres dérogeait à l’article 22 de la Loi sur la qualité de l’environnement. Les demandeurs souhaitaient donner le temps au Ministère de confirmer le tout par des analyses.
Cette injonction a été active 20 jours, mais a finalement été levée le 31 octobre. Le Ministère a conclu que la réalisation d’une rue en gravier ne portera pas atteinte au milieu humide, situé un peu plus au nord.
Devant ce nouveau revers, le citoyen Gilbert Dion, des Entreprises Lavoie-Dion, a ensuite avisé la population de Saint-Arsène, via une lettre soussignée avec d’autres citoyens, de son désir de tenir un référendum sur la question.
Dans cette lettre, on expliquait que Gilbert Dion serait prêt à «céder un terrain à la Municipalité en vue de permettre la mise en place d’un rond de virée au bout de la rue actuelle, ce qui comporterait des coûts minimes de mise en place». Cette idée, ajoutaient les soussignés, permettrait aussi d’éviter plusieurs problèmes associés, selon eux, au projet de prolongement : frais élevés, hausse de taxes à prévoir, sécurité, destruction d’un écran (boisé) naturel qui contre les vents forts d’hiver, etc.
«Pour tous ces motifs, dont particulièrement le retour à l’harmonie collective, nous croyons qu’il est temps que les citoyens de Saint-Arsène se prononcent sur la continuité ou non de ce dossier conflictuel», est-il écrit. Ils proposaient un choix entre «la continuité de la rue des Cèdres» ou «l’installation d’un rond de virée».
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