Saint-Épiphane – « On veut travailler avec les gens de Saint-Épiphane pour trouver une solution pour leur église, mais le problème c’est l’argent », a mentionné Michel Lavoie, économe diocésain et responsable de toutes les Fabriques du diocèse de Rimouski.

« La Fabrique a 6 500 $ dans ses coffres pour passer l’hiver, la paroisse n’a plus d’argent pour chauffer », a soutenu M. Lavoie. Selon lui, il faut 20 000 $ par année pour chauffer un tel bâtiment religieux. « En 2013, la Fabrique a fait un déficit de 11 613 $, de 3 642 $ en 2014 et de 13 000 $ en 2015, les revenus ne sont pas au rendez-vous », a-t-il renchéri.

« Ils ont fait une proposition pour installer un chauffage à la biomasse afin de faire des économies (50%). Des fois dire non, c’est rendre service même si on pense qu’on travaille contre eux », a commenté l’économe diocésain en précisant que cette solution arrive trop tard. « Le nœud du problème, c’est que l’argent n’est pas là. Il y a eu une campagne de financement qui a permis d’amasser seulement 16 000 $ en un an et demi. On surveille pour qu’il n’y ait pas de créanciers non payés », a souligné Michel Lavoie.

« C’est strictement une question d’argent si on est rendu à prendre de telles décisions. On n’est pas contre ces gens-là, on essaie de trouver une solution, mais pas dans le système de chauffage », a ajouté le porte-parole du diocèse qui se dit prêt à céder l’église à la communauté. « Quinze églises sont passées aux municipalités dans notre diocèse, si quelqu’un la veut, on la donne. Ce serait ce qu’il pourrait arriver de mieux », a-t-il ajouté.

« Nous sommes dans un processus de fusion de paroisses et de fermeture d’églises. Dans notre diocèse en 2014, il y a eu 1 500 000 $ de pertes pour l’ensemble des Fabriques, c’était 1 250 000 $ en 2013 et 2015 ne sera pas meilleure. D’ici 5 ans, une église sur 2 sera fermée dans le diocèse », a estimé Michel Lavoie. Actuellement, il reste 85 églises pour 103 paroisses. Il y a moins de 500 habitants dans 42 paroisses et moins de 250 personnes dans une dizaine. « C’est un phénomène en croissance, on ne peut rien y faire », a-t-il conclu.