Rivière-du-Loup – Jean D’Amour, député libéral de la circonscription de Rivière-du-Loup-Témiscouata, s’est dit déçu par le budget déposé le 20 février par le ministre des Finances du Québec, Nicolas Marceau.

« Ce budget ne représente rien en rapport avec les attentes régionales, le mot acériculture n’est pas là. Et quant à la route 185, nous aurions peut-être vu quelque chose dans les crédits qui habituellement sont ensembles. C’est un budget incomplet », a mentionné M. D’Amour. « Le pont Champlain prend beaucoup de place, pour nous ce n’est pas réjouissant », a ajouté le député qui se demande s’il restera quelque chose pour l’autoroute 85.

Selon Jean D’Amour, la première ministre Pauline Marois et le Parti québécois ont soumis un budget avant d’aller en élection générale. « C’est une déception générale pour moi », a-t-il souligné.

LE MINISTRE MARCEAU

Le ministre des Finances et de l'Économie, Nicolas Marceau, a pour sa part parlé d’un budget responsable. « Le défi est de combler l'écart entre les dépenses et les revenus qui a été creusé au moment de la récession de 2008-2009. Contrairement à l'ancien gouvernement libéral, nous avons fait le choix de ne pas accroître davantage les impôts et les taxes des Québécois », a déclaré le ministre.

Le ministre a confirmé l'approche du gouvernement pour atteindre l'équilibre budgétaire en 2015-2016. Le budget 2014-2015 maintient les déficits anticipés de 2,5 milliards de dollars en 2013-2014 et de 1,75 milliard de dollars en 2014-2015. « Pour l'année 2014-2015 et les deux années suivantes, la croissance des dépenses de programmes est établie à 2,0 % par année, alors que sous l'ancien gouvernement, l'augmentation des dépenses de programmes a été de plus du double, soit de 4,4 % en moyenne par année », a ajouté le ministre.

Parmi les faits saillants de ce budget, à compter du 1er septembre 2014, le tarif pour les services de garde passera à 8 $ par jour, puis à 9 $ l'année suivante, et il sera indexé pour les années subséquentes.

De plus, le gouvernement du Parti Québécois a fait le choix de ne pas accroître davantage les impôts et les taxes des Québécois. Par ailleurs, il entend faire des compressions de 150 M$ dans l'appareil gouvernemental en 2014-2015.

On note aussi une hausse des budgets en santé et en éducation de 3 % l'an prochain, un objectif difficile à atteindre selon plusieurs observateurs. En même temps, on souhaite modifier le mode de financement en santé par l’attribution des ressources en fonction du volume de services fournis.