Rivière-du-Loup – Pascal Bérubé, ministre délégué au Tourisme, responsable de la région du Bas-Saint-Laurent et député de Matane au gouvernement du Québec, était de passage jeudi midi pour un dîner-conférence organisé par la Chambre de commerce de la MRC de Rivière-du-Loup.

M. Bérubé a vanté les mérites et attraits de la région louperivoise et de la Ville même de Rivière-du-Loup qu’il perçoit comme un modèle au Québec de par son dynamisme, son parc hôtelier et son statut de première ville entrepreneuriale au Québec et de huitième au Canada en 2013.

Être ministre responsable d’une région comme le Bas-Saint-Laurent comporte de grandes exigences avec huit MRC et 114 municipalités. « Je prends mon rôle très au sérieux. Les élus sont des partenaires importants du développement. Un ministre de région doit créer un contexte favorable à la création d’emplois, bien accompagner les promoteurs et faire des choix judicieux », souligne le politicien de 39 ans élu à trois reprises dans la circonscription de Matane-Matapédia, qui comprend aussi la Mitis.

Mais il est aussi conscient qu’un gouvernement minoritaire doit marcher en terrain miné et ne jamais s’attendre à recevoir de cadeau de l’opposition, faisant allusion aux quelques projets de loi bloqués depuis que le PQ est au pouvoir, élu le 4 septembre 2012.

ÉOLIEN 

Le projet éolien est très important pour la MRC de Rivière-du-Loup pour les années à venir, explique le ministre. Le Parc éolien communautaire Viger-Denonville complété en novembre dernier comporte des retombées échelonnées sur une période de 20 ans qui profiteront à toutes les municipalités de la MRC qu’il estime être dans une bulle de développement économique présentement.

S’appuyant notamment sur la demande de nouvelles places en garderies, il révélait, chiffres à l’appui fournis par l’Institut de la statistique du Québec, que l’âge moyen était de 51 ans, le plus bas parmi les huit MRC du Bas-Saint-Laurent, et que la MRC se classait à ce chapitre au 37e échelon parmi les 104 MRC du Québec. L’âge moyen pour l’ensemble du Québec est de 45,2 ans.

Les perspectives démographiques sont de 8,5 % d’augmentation dans un horizon menant à 2031, de loin le plus élevé au Bas-Saint-Laurent. La MRC la plus près à ce chapitre est celle de Rimouski-Neigette avec des prévisions de 2,5 %. Pour l’ensemble du Québec, on prévoit par contre une augmentation de la population de 15,8 % pour la même période.

Il est essentiel de travailler sur l’attractivité du Bas-Saint-Laurent à tous les plans, selon lui, et de faire valoir tous les atouts dont la région dispose. Régionaliste convaincu, il estime que la prospérité de tous les secteurs géographiques doit profiter à l’ensemble de la collectivité régionale.

Le milieu rural représente aussi pour lui un pan vital de l’économie de la région, ce pourquoi on vient de prolonger de 10 ans l’entente avec le Pacte rural.

AXES TOURISTIQUES

La région de Rivière-du-Loup bénéficie d’une position stratégique d’une valeur inestimable pour son développement touristique, ajoute Pascal Bérubé. Sa situation géographique aux abords du fleuve Saint-Laurent et le tourisme hivernal constituent des axes de développement qui pourraient être exploités davantage, argue-t-il. Avis aux promoteurs de projets, l’argent est disponible…

CARREFOUR MARITIME

Le dossier du Carrefour maritime de Rivière-du-Loup avance quand même bien. Il n’y a plus d’obstacles à sa réalisation mais c’est d’une complexité inouïe, affirme-t-il. La phase maritime du projet est en voie d’être complétée alors que la phase terrestre chemine. Le projet nécessite la collaboration de divers organismes et intervenants qui doivent démontrer esprit de concertation et ingéniosité.

Le président de la Chambre de commerce, Christian Noël, émettait quant à lui un bémol envers le gouvernement actuel quant à son désengagement dans l’octroi de crédits d’impôt de transport aux régions ressource. C’est le pot qu’il réservait au ministre avec qui il a étudié à l’UQAR. Mais Monique Dionne, de Tourisme Rivière-du-Loup, s’est empressée de venir remettre un bouquet de fleurs à cet invité et conférencier de marque.

ROUTE 185

Le fameux dossier de la route 185 ne pouvait être escamoté lors de la période de questions. Le ministre Bérubé signale que ce dossier ne doit être abordé de façon partisane. Axe routier de toute première importance traversant le Témiscouata du nord au sud vers les maritimes, la 185 est le seul dossier au Bas-Saint-Laurent auquel le ministre Bérubé ne touche pas car il incombe au ministre des Transports, Sylvain Gaudreault.

Le gouvernement précédent avait déjà annoncé qu’il irait seul pour le parachèvement du tronçon reliant Saint-Antonin et Saint-Louis du Ha! Ha!, mais il est impérieux d’avoir la contribution du gouvernement fédéral, insiste Pascal Bérubé. « C’est un dossier prioritaire pour des raisons stratégique et de sécurité. Nous avons tous hâte que l’entente soit signée. Je veux que ça marche et je suis persuadé que le gouvernement fédéral a les mêmes préoccupations que nous ! »