Rivière-du-Loup – Le 3 octobre dernier à l'Hôtel Levesque de Rivière-du-Loup, plus de 170 personnes de tous horizons ont participé au premier colloque « Vieillir le cœur léger » porté par le réseau Vigilance sociale.

Visant à améliorer les connaissances des divers intervenants et de la population sur la prévention de la maltraitance envers les aînés, ce colloque a été notamment ponctué par une conférence de Marie Beaulieu, des ateliers formatifs et informatifs et une mise en scène démonstrative.

Hautement reconnue par ses pairs, Mme Beaulieu travaille à la Chaire de recherche sur la maltraitance envers les aînés de l'Université de Sherbrooke. Sa conférence a été appréciée autant par les intervenants plus spécialisés du milieu, provenant des différents organismes et organisations gravitant autour des aînés et de leurs proches que par les autres personnes présentes.

« À travers ses recherches, Mme Beaulieu a procédé à l’évaluation de pratiquement tous les outils de détection de la maltraitance envers les aînés utilisés de par le monde, indique Julie Gendron, organisatrice communautaire au CLSC de Rivière-du-Loup et responsable du colloque. Elle nous présentait les meilleurs, les plus efficaces dans la société québécoise. Nous espérons l’avoir intéressée également dans la possibilité d’implanter des projets pilotes ici même. Nous souhaitons qu’elle nous rappelle, sinon, nous prendrons les devants. »

La sergente Johanne Levasseur de la Sûreté du Québec, animant également un atelier intitulé « Seriez-vous en mesure de reconnaitre une fraude? » lors du colloque, mentionnait qu’elle aimerait certainement intégrer quelques méthodes énoncées par Mme Beaulieu.

VIGILANCE SOCIALE

Le colloque a également eu des effets pour toute la région : « On pense avoir semé une graine puisque des intervenants de tout le Bas-Saint-Laurent ont manifesté de l’intérêt face au réseau Vigilance sociale », affirme Mme Gendron. D’ailleurs, un des huit ateliers, « Le réseau Vigilance sociale, une présence rassurante dans le milieu », leur était spécifiquement destiné. Les ateliers offerts portaient également sur la dénonciation, les droits et les recours, les agressions à caractère sexuel chez les aînés, les régimes de protection, les résidences privées et le syndrome de Diogène.

La présentation d’une mise en scène mettait en évidence des aspects plus subtils de la maltraitance, et traités avec un certain humour jaune. Subdivisée en saynètes, la pièce permettait à l'auditoire de s'exprimer sur le sujet. « Nous voulions montrer que l'intimidation, qui est plus subtile que la maltraitance physique, faisait aussi mal », intervient Mme Gendron.

Le réseau Vigilance sociale est actuellement en période de demandes de subventions afin que le projet se poursuive au-delà de la première période visée. La priorité pour l'organisme est donc de s'assurer de sa survie, entre autres par la formation de formateurs. Par la suite, des projets dans les MRC des Basques, de Témiscouata et de Kamouraska sont dans l'air. Rendre l'organisme plus voyant dans la communauté et favoriser plus de rencontres et d'opportunités de partage entre les 600 vigiles formés jusqu'à présent font également partie des projets.